Contexte
La situation dans les îles du Pacifique avant la création du PPHSN
Tous les pays et territoires insulaires du Pacifique ont mené des activités de surveillance de la santé publique et soumis les données à des organismes régionaux et internationaux tels que l’OMS, l’UNICEF, le CPS, le PNUD, le FNUAP et les centres de lutte contre les maladies aux États-Unis. Chaque pays ou territoire disposait de son propre système de collecte, de traitement et de reporting des données. Plusieurs problèmes ont été identifiés avec les efforts de surveillance dans la région. Les indicateurs inclus dans la liste de surveillance ont été largement déterminés par les organismes internationaux. Bien qu’il y ait une collecte régionale limitée des données de surveillance, l’activité n’a pas été intégrée pour fournir une perspective globale des besoins et des priorités régionales. Les programmes de formation pour la collecte de données de qualité, leur analyse et leur interprétation au niveau national n’ont pas toujours été coordonnés entre les organismes d’aide et pourraient ne pas répondre à des perspectives régionales spécifiques.
En outre, il y avait une forte demande sur les pays et territoires pour fournir des informations sur un grand nombre d’indicateurs et les indicateurs ont été demandés dans les formats prescrits différemment par chacun des organismes. Les pays et territoires ont reconnu qu’il était difficile de fournir des données de qualité avec le niveau élevé des demandes qui leur étaient imposées, et que les données étaient donc d’une utilité limitée dans la prise de décisions et l’action locales et régionales. Dans le même temps, les agences étaient également conscientes de ces limitations et avaient généralement tendance à publier les données avec les qualifications appropriées sur la qualité des données.
Pour remédier à ces problèmes de surveillance, le Secrétariat de la communauté du Pacifique (CPS), l’OMS et l’UNICEF ont parrainé la réunion interinstitutions sur les besoins d’information en matière de santé dans le Pacifique Sud à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, en décembre 1995. Consulter le rapport
Les participants comprenaient des représentants des agences, des professionnels de la santé de cinq pays ou territoires membres du CPS et des experts en surveillance des maladies. La réunion a identifié diverses solutions à court terme pour réduire les demandes de fourniture de données par les pays et territoires. Plus important encore, elle a établi un plan stratégique pour améliorer les activités de surveillance afin qu’il soit possible de produire des données de qualité pour la prise de décisions et l’action aux niveaux national et régional. Cela comprenait un plan visant à développer un réseau de surveillance de la santé publique dans la région. Le groupe de travail sur la surveillance de la santé publique du Pacifique a été constitué pour élaborer et mettre en œuvre les recommandations de la réunion.
Le groupe de travail a été mandaté par les nations membres du CPS par le biais de la quinzième Conférence régionale des chefs des services de santé à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) en mars 1996.
Les activités du groupe de travail ont abouti à la «réunion de l’île du Pacifique sur la surveillance de la santé publique» qui a été coparrainée par le CPS et l’OMS à Nouméa en décembre 1996, et le réseau de surveillance de la santé publique du Pacifique a été officiellement établi. La réunion a été facilitée par les membres du groupe de travail régional, avec des représentants invités de tous les PIC et d’un éventail de partenaires institutionnels et autres dans la surveillance de la santé publique.
Le groupe de travail s’est ensuite transformé en organe de coordination.